Travaux sauvages aux Vaîtes : les dégâts avant et après...
Pour lancer ses bulldozer à l'assaut des habitats naturels protégés du quartier des Vaites, la mairie a dû demander une dérogation au code de l'environnement, d'où une consultation réalisée en catimini du 15 au 29 janvier. Cela ne l'a pas empêchée de lâcher bulldozer et pelleteuse dès le 28 janvier ! Mais patatra, le Conseil National de la Protection de la Nature a rendu, le 14 février, un avis défavorable. "Les mesures compensatoires ne sont pas suffisantes, elles ne sont pas proportionnées aux destructions d'espèces protégées et des habitats ; en regard des 23 ha détruits et 15 ha au moins d'espaces naturels, il est proposé à peine 2 ha de compensation. Par ailleurs, les engagements sont plus des intentions que des mesures planifiées dans le temps avec un budget clairement alloué. La séquence Eviter-Réduire-Compenser n'est donc pas respectée et le dossier ne donne pas d'assurance que la dérogation, si elle était accordées, ne nuirait pas au maintien dans un état de conservation favorable des populations d'espèces concernées par le projet dans leur aire de répartition naturelle. C'est pourquoi un avis défavorable est apporté à cette demande tant que la démarche Eviter-Réduire-Compenser ne sera pas mieux respectées et des engagements opérationnels et concrets proposés".
Face à cet avis, il était difficile pour le Préfet de fermer les yeux. Le Préfet a donc prononcé une suspension des travaux. Pourtant les dégâts sur la nature sont là, les travaux de nettoyage et d'élagage sont une véritable razzia sur les prairies naturelles, une destruction des haies où nichaient oiseaux, reptiles, renards, hérissons, chauves-souris… De grands arbres refuges d'oiseaux et de chauves souris ont été abattus ; c'est donc abusivement que la mairie évoque des travaux d'élagage. Quelles mesures va-t-elle proposer pour réparer ses dégâts sur la nature ? Osera-t-elle proposer de compenser par des pilônes relai téléphoniques en forme d'arbre !
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