La presse bisontine interview Anne VIGNOT sur le dossier chaud des vaîtes
La presse bisontine a interviewé Madame la maire de Besançon sur plusieurs sujets. Concernant les vaîtes, elle précise qu'un "groupe d'habitants et un comité d'experts scientifiques seront constitués et c'est à l'issue de leurs conclusions qu'une décision sera prise. J'ai confié à un chercheur bisontin dont personne ne pourra contester la rigueur et la légitimité le soin de constituer un groupe en toute autonomie. Ce groupe sera constitué avant le prochain conseil municipal du 14 septembre."
"Si le comité de scientifiques me dit que pour le territoire, sur le plan urbanistique, hydrologique, de déplacements ou du point de vue de la biodiverstié ce n'est pas possible de faire quoi que ce soit, alors oui, je me rangerai derrière son avis. Mais s'ils me disent le contraire, il y aura bien un projet [NDLR : de constructions aux vaîtes]".
Cette déclaration est vraiment surprenante ! Pourquoi dépenser les finances municipales en constituant 2 commisions alors qu'une étude a déjà été réalisée sur le sujet de la biodiversité sur 2 jours et une nuit d'écoutes nocturnes en mai 2018 ? Ce temps d'étude très court a tout de même permis d'établir la présence de 31 espèces animales protégées et la conclusion de la demande de dérogation reconnait que "L’urbanisation du secteur entrainera une diminution et une disparition locale d’habitats anthropiques (jardins, vergers, bosquets, prairies, friches) d’espèces protégées et donc des populations faunistiques associées."
Alors pourquoi payer une autre étude alors que la présence de 31 espèces animales protégées est attestée comme l'effet destruction induit par le projet d'urbanisation ? Ne serait-ce pas pour obtenir une justification lui permettant de relancer la betonnisation ?
La suite ignoble de la part d'une maire tête de liste écologiste serait un remake de la méthode infame de l'aménageur territoire 25 illustrée par cette demande de dérogation pour la destruction, l'altération ou la dégradation de sites de reproduction ou d'aires de repos d'animaux d'espèces animales protégées qui coche toutes les cases de l'anti-écologie !
La demande de dérogation pour la capture et l'enlèvement de salamandres et tritons alpestre et helveticus, d'alyte accoucheur et d'autres amphibiens et reptiles est du même tonneau dont on fait le vinaigre...
Nous espérons vivement que la maire de Besançon aura la force de faire face aux pressions des bétonneurs qui ont porté le projet d'urbanisation des vaîtes et n'ont éprouvé aucun scrupule de provoquer la destruction de l'habitat d'espèces protégées !
Nous vous invitons à lire la presse bisontine de septembre 2020 !