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Publié par Association les Vaîtes

Nous avons reçu des messages d'habitants de Besançon souhaitant apporter une contribution à la consultation numérique organisée par la Ville de Besançon. Ces personnes ont souhaité connaitre les arguments que nous développons et qui motivent notre opposition au projet de construction massive dans le quartier des Vaîtes.

C'est la raison pour laquelle nous publions à travers 3 articles les 2 contributions réalisées par l'association les Vaîtes au GEEC. 

Une première contribution réalisée le 12 janvier 2020 a été prise en compte par le GEEC, la seconde contribution envoyée le 3 mars n'a pas été retenue par le GEEC, sans explication de la part du Président du GEEC. 

Nous publierons cette 2ème contribution, qui a peut-être gêné, demain sur www.lesvaites.com.

2. Les Vaîtes, un écrin fragile apprécié de la population, refuge d’espèces animales protégées. Les Vaites participent à la régulation hydrologique et climatique de l’est de Besançon.

2.1 Les Vaîtes lieu naturel de promenade pour de nombreux habitants des quartiers alentours

Les Vaîtes sont un cadre naturel apprécié par les habitants des quartiers alentours qui viennent nombreux se promener. Ils sont d'ailleurs de plus en plus nombreux depuis la crise sanitaire et les 2 confinements.   

Pourquoi choisissent-ils de venir se promener dans le quartier des Vaîtes alors qu’ils pourraient se promener dans leur quartier de Palente, de la rue de Belfort ou des rues avoisinantes, de l’avenue Fontaine argent, des Clairs soleils ? C’est peut-être parce que les petits squares ou parcs sont très peu nombreux ou minuscules ou trop artificialisés ? La forêt de Chalezeule pourrait être un lieu de promenade pour les habitants des Clairs soleils et pourtant ils choisissent de se promener aux Vaîtes.

2.2 La nature aux Vaîtes menacée par les méthodes de l’aménageur

Les Vaîtes sont également un écrin de nature qui sont l'habitat de plusieurs dizaines d'espèces animales protégées directement menacées par les travaux qui ont été menés avec brutalité et incompétence.

Brutalité parce que Territoire 25 a organisé le saccage de l’environnement d’espèces protégées sans ménagement.

Incompétence parce que l’aménageur a montré qu’il traitait les mesures de réductions et de compensations sans attention. Par exemple, T25 a aménagé une mare de substitution avec une bâche et des galets pour déplacer les amphibiens. Il s’avère que cette mare de substitution est le seul trou à sec du quartier. Presque partout où on creuse dans le quartier, le trou se rempli d’eau lorsqu’il pleut sauf à l’emplacement de cette mare artificielle. C’est une prouesse remarquable en soit, sauf lorsque l’intention était de réaliser une mare permanente pour des amphibiens !

Dans cette situation, c’est plutôt l’incompétence de l’aménageur qui se révèle à travers les deux photographies qui suivent.

1 Mare de compensation toujours à sec réalisée par l'aménageur pour accueillir les amphibiens - photo prise le 28 déc 2020 après plusieurs jours de pluie

2 Noue des Vaîtes - photo prise le 28 déc. 2020 après plusieurs jours de pluie.

La réalisation des gros travaux préalables à l’urbanisation nécessite une demande de dérogation portant sur la destruction, l’altération et la dégradation d’aires de repos d’animaux d’espèces animales protégées. Pour les amphibiens, elle requiert également, en phase chantier, une demande de dérogation portant sur la capture éventuelle d’espèces animales protégées.

Cette demande de dérogation portant sur la destruction, l’altération et la dégradation d’aires de repos d’animaux d’espèces animales protégées, pour la capture d’espèces animales protégées a été réalisée par la Mairie de Besançon.

Une étude menée par M Frédéric JUSSYK début mai et fin mai 2018 consistant en 5 points d’écoutes de 20 minutes complétées par des prospections pédestres en journée et nocturnes.

Bien que l’étude soit commandée par la mairie de Besançon, voici ce qu’écrit le prestataire :

« Projet urbain de quartier durable des Vaites Dossier CNPN – Volet Faune Page 79 Les principaux impacts prévisibles sur la faune vertébrée terrestre concernent :

· la destruction / perte d’espèces patrimoniales et destruction / perte d’habitats de reproduction, d’estive et d’hivernage sur 15 ha (effet direct et permanent) ;

· la fragmentation de l’habitat / des populations (effet indirect et permanent) qui engendre des perturbations dans les déplacements de la faune et des cloisonnements d’espaces naturels (effet indirect et permanent) ;

· les risques de collision routière (effet indirect et permanent) durant le chantier (temporaire) et après mise en service ;

· le risque de modification des habitats par les espèces invasives (effet indirect et permanent) et par des changements du régime hydrique (effet indirect et permanent) · les apports de polluants chroniques ou accidentels liés à la circulation automobile, lavage de véhicules, lessivage de résidus de peintures, solvants, huiles, engrais, herbicides … (effet indirect et permanent et temporaire) ;

· les dérangements de la faune dus au bruit et vibrations causés par la circulation automobile et les activités humaines (effet indirect et permanent), des perturbations dues à la modification des habitats (perte de repère, problème d’orientation, pollution lumineuse…) ;

· la diminution des ressources alimentaires (effet indirect et temporaire) du fait de la destruction ou de l’appauvrissement des habitats et de la fragmentation de l’habitat…

La période de reproduction s’étale globalement de mars à fin août. C’est une période sensible pour le maintien des populations.

Bien souvent, les travaux (déboisement, terrassement) ont lieu au printemps et en été, en période sèche ».

Nous attirons l’attention du GEEC sur le fait que les travaux ont été menés par l’aménageur sans tenir compte de la période de reproduction accroissant ainsi leur impact sur les populations d’espèces animales protégées.

Le prestataire poursuit :

« La disparition temporaire ou permanente de milieux naturels, la rupture des corridors biologiques, la simplification des paysages auront pour conséquences principales l’appauvrissement en ressources alimentaires (insectes, fruits et graines). Les insectes et autres invertébrés (y compris aquatiques) sont à la base des chaînes alimentaires. Leur diversité et leur abondance assurent également celles d’animaux plus évolués (oiseaux, petits mammifères, batraciens, chiroptères). Cet impact est difficilement quantifiable vu la complexité de fonctionnement des écosystèmes et des interrelations entre espèces et du contexte urbain (forte pression anthropique). La période de retour à un état d’équilibre est difficile à établir, le fonctionnement des chaînes alimentaires étant très complexe, et fait intervenir de nombreux paramètres en interaction avec le milieu biologique et le milieu physique. La perturbation sera de toute manière supérieure à la durée des travaux (plusieurs années après mise en service). Elle est fonction des efforts de renaturation après travaux.

Par exemple, dans le cas d’une création de mare, le retour à un état d’équilibre est d’au moins 3 ans après travaux. Ces impacts sont locaux mais importants car la zone d’étude couvre une petite surface et est isolée au sein d’espaces urbains. ».

Nous attirons l’attention du GEEC sur le fait qu’en 3 ans les espèces d’amphibiens auront disparu, d’autant plus que la mare de substitution est à sec en permanence, même après plusieurs jours de pluie.

Concernant l’évaluation des impacts du projet sur la faune protégée et leur habitat, le prestataire poursuit :

« FRAGMENTATION DE L’HABITAT / DES POPULATIONS

Effet indirect et permanent Une conséquence forte associée à l’urbanisation est la destruction et la fragmentation de l’habitat. Elle comporte des effets à la fois sur les habitats et les espèces, dans des proportions toutefois variables en fonction de l’espèce considérée. La petite faune notamment les reptiles, les amphibiens, les insectes, les micromammifères du fait de leur faible capacité de locomotion et de dispersion sont très sensibles à la fragmentation de l’habitat qui affaiblit à moyen terme les populations, provoquant même parfois la disparition d’espèces plus sensibles. En effet, l’urbanisation contribue à accentuer l’isolement génétique des populations vivant de chaque côté de celle-ci du fait de la disparition progressive et régulières des petits espaces de biodiversité locale sur l’agglomération (jardins, prairies, friches...). Ce processus est nommé fragmentation. Elle créée aussi un effet puit avec des écrasements routiers, des nuisances accrus. L’impact peut être d’autant plus fort là où les espèces sont sensibles aux perturbations provoquées par le nouvel aménagement. De plus, l’impact peut être amplifié selon les besoins physiologiques des espèces avec notamment un faible taux de reproduction, des compétitions inter- et intraspécifiques accrues, ce qui les rend plus vulnérables et moins performantes pour une adaptation à de nouvelles conditions écologiques. Ceci est le cas pour les populations d’espèces déjà fortement isolées comme les amphibiens, notamment l’Alyte accoucheur et les tritons. A plus grande échelle, la fragmentation d'une population conduit à la création d'isolats voués, à terme, à l'extinction par disparition des échanges génétiques. Cette lente érosion n'est donc parfois perceptible qu'au terme de plusieurs décennies. Dans le cas du projet, la fragmentation est localement importante puisque cette petite zone refuge sera urbanisée en grande partie à moyen terme (travaux d’urbanisation par tranche). Ces impacts sont importants car la zone d’étude couvre une petite surface et est déjà plus ou moins isolée au sein d’espaces urbains. La fragmentation est actuellement forte coté plus urbanisé (avenue de la vaite/rue de Charigney proche de la rue de Belfort). Elle est plus faible en pied de colline (av Anne Franck, moins urbanisé). Cet impact va être renforcé par l’effet cumulatif avec les infrastructures existantes et les projets d’urbanisation récents ou en cours (tramway, ZAC des marnières en lisière du bois de Chalezeule …). Les espaces disponibles pour la faune seront amoindris et la capacité d’accueil de cette petite zone sera considérablement affaiblie.

L’impact du projet est donc local mais fort. »

L’impact de la fragmentation est donc fort et durable en se poursuivant dans le temps même au-delà de la période de travaux.

Le prestaire ajoute concernant l’imperméabilisation en reprenant des éléments dont la source est la Ville de Besançon :

« A l’échelle des îlots privés du quartier, une certaine compacité des emprises bâties sera recherchée afin de limiter l’imperméabilisation des sols et l’étalement urbain. Ainsi, on peut considérer que les parcelles cessibles de la ZAC présenteront un coefficient d’emprise au sol d’environ 50% permettant de distinguer à terme 3,5 ha environ de surface nouvellement bâtie. L’imperméabilisation nouvelle des espaces publics du quartier concerne la chaussée, les accotements ou trottoirs revêtus, éventuellement du terre-plein central et les zones de stationnement, soit environ 8.6 hectares. 

[…]

Le projet va détruire/modifier progressivement plus de 15 ha d’habitats d’espèces protégées. Ces habitats sont artificiels (jardins, vergers, haies, friches, bosquets) mais utilisé par la faune du fait de l’activité humaine actuellement modérée. Une partie des habitats seront reconstitués en jardins, espaces verts (5ha) mais ils seront moins attractifs qu’actuellement et peu disponibles pour la faune en raison de l’activité humaine plus forte. Les petits espaces verts autour des immeubles seront moins utilisés pour la faune (hormis quelques espèces urbaines : Moineau domestique, mésanges, rougegorge, Fauvette à tête noire, Pinson des arbres…) car trop près des activités humaines. Les surfaces peuvent paraître faibles, mais vu la petite superficie de la zone, l’impact est local mais fort. La perte de terrain de chasse pour les espèces mobiles qui utilisent un vaste territoire (chiroptères, rapaces) est toujours difficile à mesurer. »

L’aménagement du quartier des Vaites induit un impact de mortalité sur l’ensemble des espèces, le prestataire ajoute :

« En l’absence de mesures, les principaux risques de destruction directe concernent :

· Les écrasements par passage d’engins de chantier. En cas de remblaiement rapide de secteurs attractifs : bassins, ornières, tas de pierre, sans capture préalable. Les reptiles et amphibiens sont les animaux les plus sensibles car le chantier offre des habitats de substitution (talus, sol décapés, tas de sable, tas de cailloux, ornières, bassins) et ils y trouvent souvent refuge,

· L’abattage d’arbres et le défrichement : les reptiles, petits mammifères, certaines espèces oiseaux trouvent refuge dans les haies et lisières,

· La création de caniveaux bétons, regards, avaloirs, OH qui peut piéger la petite faune (amphibiens, lézard, hérisson),

· Mortalité due aux traitements des talus et accotements des voies : les fauches précoces et répétées, le traitement chimique des bas-côtés avec des biocides (amphibiens et reptiles). Les risques de collision par la fréquentation permanente des véhicules des futurs résidents seront augmentés même avec le développement de transports en commun mise en œuvre (tramway avec parking relais). Ils sont actuellement élevés et concernent l’ensemble de la petite faune, principalement les espèces à capacité de locomotion réduite (amphibiens, reptiles, petits mammifères, insectes…). Les espèces actuellement impactées par les écrasements sont le Hérisson et l’Ecureuil. Le Lézard des murailles est surtout prédaté par les chats domestiques. L’aménagement du quartier des Vaites induit un impact de mortalité sur l’ensemble des espèces animales, notamment pour les espèces dont les capacités de déplacement sont réduites, comme les amphibiens, reptiles, le hérisson. Cependant, même les espèces mobiles sont victimes de collisions en vol (avifaune et chiroptères). Cet impact, direct et continu, peut se décliner en différentes catégories :

· Mortalité par collision après mise en service de la voirie : l’intensité de cet impact est étroitement liée à l’intensité du trafic. La collision routière menace les individus amenés, par leurs exigences biologiques, à traverser la route ou à fréquenter les zones de chantier, c’est notamment le cas du Lézard des murailles qui est victime d’écrasement sur les chantiers.

· Mortalité induite par les aménagements connexes à la voie : Elle peut être augmentée par des ouvrages pièges bordant la voie. La petite faune (micromammifères, amphibiens, insectes) tombant dans ces ouvrages meurt d’épuisement, de stress, risques d’intoxications dans les bassins de récupération des eaux de ruissellement, risques de mortalité dans les buses, ouvrages hydrauliques, caniveaux et cunettes en béton de récupération des eaux de ruissellement (les animaux piégés sont victime de stress, noyade, etc.).

· Mortalité due aux traitements des espaces verts, noues, talus et accotements : les fauches répétées, etc. est également une source de mortalité pour de nombreuses espèces. A cela s’ajoutent les pollutions induites par le trafic routier (métaux lourds, hydrocarbures, etc.). Les espèces les plus sensibles sont les animaux utilisant les talus, accotements, fossés notamment les micromammifères creusant des terriers, qui sont utilisés par les amphibiens et le lézard des murailles…. »

Au-delà de la période des travaux, ces effets se poursuivront par une circulation de voiturés estimée à plus de 8000 véhicules /jour traversant le quartier. Cette analyse nous parait faible au regard d’un projet de construction de plus de 1150 logements

Il y a donc au minimum 89,1 voitures pour 100 logements à Besançon

(54,7 + (17,2x2)).

Si ces véhicules sortent 2 fois par jour, ce sont donc 2 aller-retours et donc 4 passages dans le quartier, soit 4 098 passages pour les seuls habitants du quartier, auxquels s’ajoutent les visiteurs externes qui viennent dans le quartier ainsi que le passage de bisontins utilisant les voies du quartier pour des trajets de transit.

Dossier complet − Commune de Besançon (25056) | Insee

L’impact du projet d’urbanisation sur les espèces protégées est confirmé par le Conseil d’Etat qui conclut dans sa décision rendue le 3 juillet 2020 :

« 13. Il résulte de l'instruction que la poursuite des travaux de réalisation du projet d'aménagement en cause est susceptible de causer aux espèces protégées présentes sur le site une atteinte irréversible. Ni la circonstance qu'une partie des travaux ait déjà été réalisé ni le coût que représente pour l'aménageur et la collectivité la prolongation de leur suspension ne sont de nature, dans les circonstances de l'espèce, à justifier que les travaux soient achevés rapidement. »

Le prestataire de l’étude, M Frédéric JUSSYK, a observé 23 espèces protégées à travers une étude expresse venant seulement à 2 reprises dans le quartier. Il est déjà remarquable d’observer autant d’espèces protégées en aussi peu de temps. Il est fortement probable qu’il y ait plus d’espèces protégées. A ce titre nous avons déjà observé plusieurs Milans facilement reconnaissables à leur queue.

En outre, 2 espèces de mammifères, protégés, 4 espèces de batraciens protégés, 1 reptile protégé ont été identifiés par le prestataire.

Quant aux mesures de réduction destinées à limiter les nuisances et les risques inhérents au chantier et réduire le risque de destruction des espèces, force est de constater qu’elles n’ont pas été respectées par les entreprises intervenant sur le site.

vaite (developpement-durable.gouv.fr)

2.3 L’artificialisation des sols et la problématique de l’eau

Le vallon des Vaîtes reçoit l’eau de pluie à laquelle s’ajoutent les eaux qui ruissellent de la colline des Vaîtes, du fort Benoît ainsi que des pentes depuis le bas du quartier de Palente, le haut du quartier des Chaprais et depuis la rue de Belfort. La marne tapissant le sol de ces collines accentue le ruissellement et l’imprégnation de volumes importants d’eau dans le sol du quartier des Vaîtes.

La marne est présente partout aux Vaîtes sous la terre fertile, c’est ainsi que nous pouvons observer que la noue principale creusée depuis un an ne se remplit jamais. Même en période de fortes pluies la noue située près du cimetière israélite, pourtant bouchée par la rue Max JACOB voit son niveau d’eau rester très bas. L’argile étanche conduit l’eau à emprunter des chemins plus complexes, même les terrains situés à proximité immédiate, la terre des jardins familiaux comme celle des jardins valorisés par les jardiniers gérant les parcelles en autonomie restent humides. 

A moins que la mairie n’envisage un réseau de noues transversales avec un cadrillage aussi dense que les rues d’une ville américaine, la circulation actuelle de l’eau nous montre qu’elle préfère les chemins tortueux qu’elle a trouvé avec le temps aux autoroutes de tout-venant réalisées par l’aménageur.

Plus qu’ailleurs l’artificialisation prévue de 15ha sur les 23 ha de terres fertiles des Vaîtes est de nature à engendrer des conséquences graves le plan de l’écologie.

Le projet d’urbanisation des Vaîtes produira une artificialisation des sols inutile d’autant qu’il concourra à augmenter le nombre de logements vacants à Besançon.

Sources : vaite (developpement-durable.gouv.fr)

2.4 Les Vaîtes puit de fraicheur vs les zones de chaleur des quartiers l’entourant

Figure 3 : zoom sur le quartier des Vaîtes avec ajout de noms de rues

 Cette carte de l’Audab, l’agence d’urbanisme de Besançon Franche Comté, publiée en 2019 permet d’identifier des îlots de chaleur (ici en juin 2018).

L’îlot de chaleur urbain, comprendre le phénomène (audab.org)

icu-besancon-300dpi-rvb-20180626-a3-01-01.jpg (4960×3507) (audab.org)

Nous reprenons le commentaire de l’Audab :

« L’AUDAB en a dressé une cartographie en s’appuyant sur des images satellites infrarouges (source : satellite Landsat, USGS - date de prise en vue : 26 juin 2018). La carte réalisée par l’agence identifie les températures au niveau du sol de façon très fine (tous les 30 mètres), permet d’identifier précisément les îlots de chaleur - mais également les îlots de fraîcheur - ainsi que leur intensité (en degrés Celsius) et de mieux lier le phénomène avec l’occupation des sols. »

« Les villes connaissent un phénomène particulier : l’îlot de chaleur urbain. Celui-ci se caractérise par des températures plus élevées en milieu urbain qu’en périphérie, de jour comme de nuit. Cette particularité est principalement liée aux tissus urbains, denses et majoritairement constitués de matériaux qui stocke la chaleur (pierre, goudron). La minéralisation de l’espace public s’accompagne de fait d’une raréfaction de la végétation en ville et donc de sa capacité de rafraichissement. 

Ce sont autant de facteurs qui tendent à favoriser l’apparition d’îlots de chaleur urbains, également renforcés par les activités humaines, génératrices de chaleur (climatisation, chauffage, émission de GES, etc.).

Les impacts sont majeurs et traduisent des enjeux en matière de santé publique ou de santé du végétal : l’augmentation des températures s’accompagne d’une diminution de la qualité de l’air et de l’eau, d’impacts sur la santé humaine, de stress hydrique pour la végétation, etc. Les impacts concernant les habitants mais également les activités humaines liées au végétal : sylviculture, agriculture, viticulture, etc.

 A plus long terme, dans un contexte de réchauffement climatique accru, ce phénomène pourrait s’aggraver et il importe donc de le limiter dès aujourd’hui par des aménagements favorisant la végétalisation et l’aération des villes et permettant, plus globalement une meilleure résilience de nos territoires. »

Ainsi clairement, le quartier des Vaîtes et sa colline joue un rôle important de régulation de la chaleur pour les quartiers l’environnant.

Artificialiser les sols comme le prévoit le projet de la mairie, bétonniser, urbaniser, c’est étendre les îlots de chaleur qui s’alimenteront entre eux pour participer à une augmentation de la température et réduire les poches d’îlots de fraicheur.

Où trouver des îlots de fraîcheur à Besançon ? • macommune.info

Doubs. Canicule : quand la ville de Besançon devient une bulle de chaleur (estrepublicain.fr)

Conclusion :

Nous remercions le GEEC d’avoir pris soin de lire les arguments développés à travers ce document. Nous aurions préféré pouvoir les exposer en rencontrant le GEEC ou par une application permettant un échange à distance et des interactions.

Nous reconnaissons un parti pris mais l’association les Vaîtes a toujours privilégié l’écoute et le dialogue. Nous avons soin de justifier les idées que nous développons par des sources neutres et indiscutables, l’INSEE, l’AUDAB, le propre prestataire choisi par la Mairie. Ce sont aussi 2 juridictions administratives, le tribunal administratif et le Conseil d’Etat qui relèvent les éléments que nous développons, les doutes sur la nécessité de construire autant de logements à Besançon ou carrément l’affirmation qu’il n’y a pas un tel besoin de construire autant de logements à Besançon que cela nécessite de porter des atteintes graves à l’environnement, à l’équilibre écologique et à l’habitat d’espèces animales protégées.

Est-ce le rôle et le mandat d’une municipalité écologiste que de porter, poursuivre et parachever un projet d’artificialisation des sols et de bétonisation entrepris par les mandatures précédentes qui ont lancé bulldozers et grues sur Besançon pour les bonnes heures des promoteurs au détriment de l’environnement.  

Quand un projet est mal monté depuis le début, la sagesse et la raison ne conduisent-elles pas à ne pas s’obstiner.

Nous espérons que le GEEC pourra retenir tout ou partie des éléments développés dans les conclusions d’expertise qu’il rendra à la mairie.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, mesdames, messieurs les membres du GEEC, nos salutations distinguées.

                  

Les membres du Conseil d’administration de l’association les Vaîtes.                                        

 

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