Peu d'informations et des positions irréconciliables lors de cette réunion publique du 11 décembre !

Pourquoi cette réunion ?

C'est en effet une question légitimement posée, après cette réunion. Le 11 déc. très peu d'informations ont été apportées par la Mairie sur ses intentions hormis l'affirmation et la justification de bétonner une partie du quartier.

La configuration de la salle était surprenante ! La ficelle de la boite de comm pouvait paraître un peu grosse. Répartir les participants autour de tables et leur demander de "travailler en collectif" et retenir uniquement une question posée par table... En plus, les réponses n'étaient pas apportées à la suite de chaque question, mais après un "paquet" de 2 ou 3 questions.

Cette configuration, très "boite de comm" a conduit à canaliser, en partie, l'expression d'associations venues en nombre ainsi que d'anciens zadistes de l'ex ZAD des Vaîtes. Force est de constater que cela a aussi contribué à répartir la parole, ainsi les habitants et riverains habitants à proximité du quartier ont certainement pu s'exprimer plus facilement. Malheureusement pour la Mairie, ces expressions très pertinentes étaient toutes en opposition au projet présenté.

Des arguments réchauffés de la part de Mme la Maire qui a rappelé les chiffres erronés du "programme local de l'habitat 2024-2029 adopté par Grand Besançon Métropole qui a confirmé la forte demande de logements, près de 900 logement par an".

Mme la Maire n'a pu s'empêcher de répéter les éléments de langage obsolètes qui lui avaient été fournis : "en 1990 les foyers grand bisontins comptaient 2,3 personnes par foyer aujourd'hui c'est seulement 1,8 personnes, pour un même nombre d'habitants, il faut mécaniquement 30% de logements supplémentaires, si cette offre de logements n'est pas disponible à Besançon, les habitants continueront à s'installer" à l'extérieur.

Voici quelques questions posées par la salle : Tout d'abord en se référant à la Conférence citoyenne, "15 membres se sont exprimés en refusant toute construction aux Vaîtes et 18 ont conditionné les constructions aux Vaîtes à la réhabilitation des logements vétustes et de construire sur les friches industrielles et artisanales avant toute construction aux Vaîtes, pour respecter le zéro artificiliasisation net".

Autre expression : "Que nous dit le GEEC . Le plus simple c'est de ne pas détruire ce qui existe déjà".

Autre expression : "Eviter toute artificialisation supplémentaire des Vaîtes, cet endroit doit se partager entre zones maraichères, jardins partagés et zones de détente pédagogique de bien-être accessible à tous à la pointe de l'innovation écologique pour citer".

Autre expression : "Nous demandons donc à l'équipe municipale dont la couleur dominante est le vert de relever ce défi de travailler démocratiquement à un tout autre projet, en accord avec les problématiques de la biodiversité et du changement climatique. [...] La question environnementale doit présider à toute décision, ce n'est plus une variable d'ajustement, surtout face à un changement climatique dont on ne peut mesurer les conséquences, même à court terme."

Autre expression de Claire ARNOUX co-présidente de l'association des jardins des Vaîtes : "des personnes de Territoire 25 ou de la Ville [...] passent dans les jardins et expliquent aux gens que s'ils ne se font pas régulariser, ils vont être expulsés. [...] Et ce qu'on leur propose en échange c'est 100 m2, c'est la honte, c'est 10m sur 10m". C'est moins que ce que les jardins familiaux proposent, c'est moins que ce qui est proposé à Dijon. [...] Les jardiniers c'est comme les espèces protégées, ça ne se déplace pas et ça mérite le respect !

L'adjoint à l'Urbanisme a répondu à la question "Pourquoi bétonner les Vaîtes ?". Il a expliqué le cheminement du raisonnement et de la démarche de la Mairie. S'il est naturellement resté campé sur les positions qu'il défendait, nous saluons la forme de son expression qui est à l'opposé du dogmatisme, voire de la posture autaine et souvent méprisante affichée par ses prédécesseurs porteurs du projet. Il a reconnu aussi que "c'est parce qu'il y a eu une opposition que le projet a été revu à la baisse".

Il a ensuite rappelé le besoin de logements à Besançon, annonçant ainsi un nombre différent de Mme la Maire. "On fait le constat qu'il faut 400 à 500 logements par an sur Besançon, sinon, ils vont ailleurs".

Comme Mme la Maire, Aurélien LAROPPE a repris l'argumentation fallacieuse de la baisse de la taille des ménages de 30% depuis 1990 pour justifier encore aujourd'hui les constructions aux Vaîtes.

Nous adressons ce graphique de l'INSEE, à Mme la Maire et M LAROPPE afin que leurs convictions d'élus verts puissent l'emporter sur l'idée de bétonner les Vaîtes ! Tout d'abord la baisse de 30% de la taille des ménage en 34 ans (depuis 1990) a largement eu le temps d'être absorbée par les constructions réalisées depuis 34 ans ! La variation en rythme linéaire serait inférieure à 1% par an ! Mais en plus, la variation n'est pas linéaire. La réforme des divorces ne date pas de 1990, mais de 1975 ! Elle a produit ses effets dès 1975 comme l'atteste ce graphique de l'INSEE. Et depuis 2010, le rythme est encore plus faible, la taille des ménages se stabilise à 1,8/1,7 personnes par foyer depuis 15 ans. Il est donc inexact, voire malhonnête d'invoquer cet argument pour construire aux Vaîtes !