Les Vaîtes à moitié rassurés
"Les Vaîtes à moitié rassurés" : c'est le titre choisi par l'Hebdo de Besançon tandis que l'Est Républicain annonce : "les attentes des Vaîtes".
Les membres du conseil d'administration des Vaîtes ont pu rencontrer M le Maire, M LOYAT, M BORNOT (cabinet du Maire), M GOVIGNAUX (interlocuteur choisi par la Mairie vis à vis des habitants des Vaîtes) et M MILLARD (Service de l'Urbanisme).
Nous remercions M le Maire de nous avoir reçu et d'avoir écouté nos remarques et demandes.
Après quelques explications préalables, M le Maire a répondu aux questions que nous lui avions posées préalablement par écrit.
Nous avons pu ensuite rendre compte de cet entretien ainsi que des évènements de l'année écoulée à nos adhérents lors de l'assemblée générale annuelle de l'association les Vaîtes.
Voilà 2 ans que l'association des Vaîtes a été crée.
Les premières déclarations de la Mairie étaient : "Nous n'avons pas cherché à ce qu'il n'y ait pas d'impact". "Je crois qu'on ne peut pas faire un aménagement cohérent si on doit jouer avec l'existant [...] dans ce secteur d'urbanisation prioritaire". (La presse bisontine - sept 2005).
Notre 1ère réaction a été de nous regrouper en association afin de regrouper nos moyens. Nous avons privilégié l'action et une certaine forme d'activisme perçu de façon sympatique sur toute la ville.
Nous avons évité tout affichage politique :
- en nous positionnant comme le David contre le Goliath de la Mairie.
- en exprimant une synthèse des attentes des habitants de l'Est de Besançon.
- en nous rassemblant : l'union faisant notre force.
- et surtout, nous avons voulu nous positionner comme des interlocuteurs responsables et avec qui la Mairie devra travailler. D'où une action privilégiant la concertation dans le calme à partir du moment où la Mairie nous a reconnu comme tels. Et nous préférons d'ailleurs avoir un vrai dialogue avec la Mairie.
Les erreurs de communication de la Mairie ont pourtant perturbé les habitants. Plusieurs demandaient, lors de l'assemblé générale, une réaction de l'association.
- 3.81 € /m2 - c'est toujours le prix écrit et toujours pas officiellement démenti hormis oralement ou sur un compte rendu reçu par mail du Cabinet.
- absence de communication de la Mairie de sept 2006 à mars 2007.
- entretiens-réception des habitants du quartier au Service Urbanisme (en juin 2007) ne répondant pas aux attentes de la population.
De ces entretiens de juin 2007, il faut retenir qu'il y a 3 groupes de maisons :
- celles qui ne pourront pas être maintenues (par exemple celles qui seront sur l'emprise de la voie de circulation).
- celles qui pourront être maintenues
- enfin une dizaine de maisons en situations délicates. Pour ces dernières, est-ce que la Mairie laissera le choix ou non ? Lors de notre entretien avec M le Maire, nous avions compris que la Mairie imposerait sa décision. Le Cabinet nous a précisé ensuite que les personnes habitant ce 3ème groupe de maisons conserveraient le choix. (nous attendons la confirmation de ce point par courrier).
Plus globalement qu'avons-nous obtenu ?
- C'est un élément très important. La Mairie a pris conscience de la nécessité de tenir compte de l'existant et de vouloir réellement réduire le nombre de maisons détruites.
- Nous avons permis à la Mairie de comprendre la nécessité de sauver :
- 6 maisons situées dans le haut du chemin du Vernois.
- 1 maison située au carrefour de la rue de la Vaîte et de la rue des Jardins.
- 7 logements rue de la Vaîte.
- 5 maisons rue Anne Frank.
- l'arrière d'une maison rue Anne Frank.
- et les discussions se poursuivent.
- La Mairie a pris conscience de la nécessité de réduire le nombre de maisons détruites afin de limiter le traumatisme des habitants (surtout des personnes âgées). Elle leur proposera une possibilité de relogement dans le quartier (certes avec un terrain plus petit).
- Les indemnisations des maisons se feront au prix du marché + dans certains cas une indemnité de réemploi (couvrir les frais de déménagement et d'acquisition du nouveau logement).
- l'étude menée par M GRETHER (l'architecte mandaté par la Mairie) nous semble aller dans le sens d'une écoute de la population. Et nous avons apprécié les 1ères conclusions de M GRETHER.
- la zone à urbaniser de manière dense et mixte sera dans un premier temps simplement une zone destinée à l'habitat. Mais nous regrettons fortement que la Mairie ait gommé toute référence aux limites de hauteurs qui étaient aux maximum de R+3 (13m) en bord de voie et de R+2 (10m) sur le reste du quartier. Il va de soit que nous resterons très vigilent sur ce point qui est un point fondamental pour nous.
Afin de bien montrer l'importance de point, les habitants rassemblés en assemblée générale ont décidé de l'envoi d'un courrier à M le Maire avant le vote sur le projet de PLU (le 5 juillet 2007).
Mais il reste des points importants à préciser :
- concernant les maraîchers : combien pourront rester ? Et où ?
- les promesses de la Mairie ne sont jusqu'à présent formulées qu'oralement en réunions publiques.
Même si les habitants des Vaîtes ont de bonnes oreilles et de la mémoire. Même s'ils sauront agir si les promesses n'étaient pas tenues ; le plus simple et ce qui contribuerait à adresser un message fort de nature à calmer le quartier, serait que la Mairie confirme par écrit ses engagements.
Par exemple qu'à côté des maisons existantes ; des maisons ou maisons de ville seront construites. Pas des immeubles de plusieurs étages.
Comme l'exprime Guy MOUROT dans l'Est Républicain du 22 juin : "on sent que la Ville ne veut pas s'engager clairement par écrit, par exemple à limiter les hauteurs de constructions. On nous promet, mais on préférerait que ce soit écrit".
- et enfin, nous demandons à voir plus clair dans ce projet en demandant que la Mairie nous adresse un calendrier prévisionnel des opérations. Et nous savons qu'il faut tolérer à la Mairie une marge d'erreur dans le timing compte-tenu de la complexité d'un tel aménagement.
Nous attendons de voir la suite que la Mairie donnera à notre demande.
Nous attendons la prochaine réunion publique avec M GRETHER qui se déroulera en septembre ou octobre 2007.
Nous préférons privilégier la discussion avec la Mairie. Encore faudra-t-il que la Mairie ne décoive pas ces attentes de la population des Vaîtes.