Les questions aux candidats : 1ère réaction...
L’Association les VAITES a reçu le message suivant .
La réponse qui suit est écrite et diffusée sous ma propre et stricte responsabilité.
« Pour les jours qui viennent, et par pitié
laissez nous du temps pour gagner ces élections.
deux questionnaires dans la semaine, c'est trop.
A mon tour, de vous demander avant le 7 mars votre projet précis pour les Vaites
Je souhaite vivement le connaitre, tout au moins dans ses principes essentiels
Cordialement
Philippe Gonon »
Ma réponse :
Bonsoir Monsieur GONON,
Vous venez de recevoir deux questionnaires, émanant du collectif d'associations d'une part, de l'association "LES VAITES" d'autre part.
Vous semblez vous inquiéter de la pression que ces associations vous apportent.
Je vous comprends, tout autant que je me permets d'attirer votre attention sur les précisions suivantes.
Notre association existe depuis maintenant plus de deux ans. Elle s'est dotée d'un blog performant qui ne cache rien de ses revendications. Ces revendications sont spontanément nées d'une réaction largement partagée face à une communication froide et technocratique de l'équipe municipale en place. Cette équipe a su évoluer dans le sens d'une écoute plus active des attentes des habitants des VAITES. Pour autant, il reste des écarts d'incompréhension manifestes, qu'un entretien avec Jean-Louis FOUSSERET a révélé il y a peu. Nous considérons que ces écarts ne sont pas, aujourd'hui, insurmontables.
Vous ne pouvez donc guère nous demander, à une semaine de l'élection, ce que peut être le projet de l'association en matière d'urbanisation. Pour les raisons suivantes:
- c'est à celui qui sollicite le mandat des électeurs d'être force de proposition. Quand on souhaite une responsabilité, on l'assume. Vous le savez en tant que chef d'entreprise.
- si les habitants d'un quartier, d'une commune, ne partagent pas les orientations préconisées, ou si elles leur sont manifestement mal expliquées, la liberté d'association existe. Nous l'avons pratiquée avec force, dans le strict respect du débat d'idées. Qu'on ne nous reproche pas notre "iconoclastie", nous l'adorons.
Jamais l'association n'a prétendu être un cabinet d'urbanisme. Elle a simplement démontré, avec quelques talents non encore complètement dévoilés d'ailleurs, qu'elle savait être un aiguillon tout à la fois de protestation et de propositions. Les politiques devraient être fiers de cette participation démocratique, réclamée tout à la fois par le MODEM et par Madame ROYAL. Quant à l'UMP, si fière de sa pratique de l'ouverture, elle devrait aussi s'incliner devant notre sens du dialogue multi directionnel... mais pas de girouette ( même si c'est le sens du vent qui change comme le disait un de mes profonds inspirateurs).
Je souhaite, pour finir, répéter quelques principes directeurs sur lesquels nous nous battrons:
- pas d'expulsions, tant que des solutions alternatives existent,
- indemnisations correctes, c'est à dire au moins au prix du marché augmenté du traumatisme de déménagement pour les expropriations des propriétaires occupants, pardon, "habitant",
- non spoliation pour les propriétaires des terrains
- pas de densification
- pas d'éco quartier idéologique, comme cela a été le cas à un moment,
- concertation effective, vivante, et considérée, des habitants,
- respect des équilibres sociaux et démographiques,
- les perturbations de changement de vie doivent être compensées par de vraies valeurs ajoutées culturelles et sociales.
Nous pensons qu'un nombre de "revendications" a été prises en compte. D'autres restent à être précisées. D'autres nous laissent méfiants.
Les valeurs ajoutées culturelles et sociales, que nous avons encore assez peu développées, ne sont pas explicitées par l'équipe municipale en place. Sur ce sujet, je propose également une réflexion.
Enfin, et comme l'a rappelé à juste titre Jean-Louis FOUSSERET, ce projet nécessitera du temps. Ce n'est pas une raison pour laisser les VAITOIS dans l'ignorance d'un calendrier prévisionnel. Il n'est guère concevable qu'aucun planning, si souple soit-il, n'ait été aujourd'hui proposé. Comme ne l'a pas été un minimum de pédagogie par certains adjoints, auxquels nous avions pourtant suggéré de nous expliqué les termes de "PLu", "ZAC" etc, etc...
Nous sommes évidemment impatients de votre réaction.
Thierry OUDOT, avec le regard complice d’Eric DACLIN et bien sûr avec le soutien de Guy MOUROT et Hazem ZOCK.