Rencontre avec la Mairie...la rareté fait l'évènement
On ne se rencontre pas assez souvent avec la Mairie, il ne faut donc pas s’étonner si nous sommes souvent impatients. Si notre impatience nous conduit à dire ou écrire des propos parfois excessifs.
Il ne faut pas s’étonner, si quand on se rencontre, l’équipe municipale passe une partie du temps à vouloir mettre les points sur nos i…
Alors forcément cela ne se passe pas très bien et il y a quelques coups de gueule…pas toujours de notre part.
C’est ce qui s’est passé lundi soir lorsque Guy et Jacqueline MOUROT, Eric DACLIN et Jean Pierre PEUGEOT on été reçus par MM LOYAT (adjoint à l’urbanisme), BORNOT (membre du cabinet du Maire) et GOVIGNAUX (Monsieur Vaîtes à la Mairie).
Notre entretien a duré près de 2h20mn !
C’est qu’on avait des choses à se dire, réciproquement, sur les 9 mois écoulés, sans aucune nouvelle, et sur ce qui va suivre.
1) du côté Municipalité :
- M LOYAT a rappelé les faits : une réélection du Maire, de son adjoint à l'urbanisme, plus que confortable d’où découle une légitimité de la population.
- Un projet (écologie etc...) dans l'air du temps, et en ligne avec le Gouvernement (Grenelle de l'environnement) d’où une légitimité politique "large" et consensuelle.
- Nous faisons le constat d’une concertation passée au second plan en raison des élections. Intention louable : éviter une réunion publique qui aurait certainement été politisée. Puis l’activité du printemps et peut-être VAUBAN oblige...?
- M LOYAT a reconnu que notre mouvement populaire sur Besançon, qui rassemble de plus en plus d’adhérents, mérite l'attention de la Mairie.
2) du côté Association des Vaîtes :
- Un nombre croissant d'adhérents (325) : une adhésion annuelle, c'est un vote annuel…
- Du jamais vu, une mobilisation de la population de tout un quartier et qui dure face à l’usure du temps. Voilà 3 ans que l’association constitue un groupe de réflexion, pas béni oui-oui... Et cela, sur Besançon, c'est INEDIT !
- Une force de proposition incontestable : limitation du nombre de "déconstructions", de la densification, du respect des paysages (cf.: notre dernière assemblée), souci du bien-être des habitants des Vaîtes.
- Une conviction de solidarité: il n'y a qu'un intérêt global bien compris pour le quartier. Une preuve : tous les habitants, y compris les propriétaires ont milité contre la densification, la défense des maraîchers-horticulteurs, des jardins, de la colline des Vaîtes, partie naturelle et incontestable de l'association, va dans ce sens.
- Un combat gagnant : sans l'association, la Municipalité aurait multiplié les erreurs, comme l'a lui-même admis notre Maire... Avec l’association, la Mairie a amélioré considérablement son projet.
- Et, enfin, une vision de la dimension nationale: les Français ont élu SARKOZY; sa légitimité enlève-t-elle tout droit au PS, Ségolène en tête, syndicats et autres Besancenot, de faire leur boulot d'opposants ? (Et d’ailleurs combien de temps peut durer cette légitimité écrasante de l’Elu vis-à-vis de toute opposition ?). Localement, face à la légitimité municipale évoquée par M LOYAT, l’association a-t-elle le droit de dire autre chose qu’AMEN ?
M LOYAT nous a appris qu’une réunion d’information va être organisée en sept-oct. Ce qui est une excellente nouvelle.
Lundi soir, M LOYAT nous disait que cette réunion aurait peut-être lieu au petit Kursaal. Une bonne idée pour montrer que l’aménagement du quartier des Vaîtes concerne toute la ville, mais une idée qui ne facilitera pas le déplacement des habitants premiers concernés : ceux des Vaîtes et des quartiers environnants. En ce sens, la salle habituelle de l’IES Fontaine Argent reste idéale…
Mardi, M LOYAT s’exprimait au futur et non plus au conditionnel quant au lieu de la réunion. Eric DAVIATTE, journaliste à l’Est Républicain, écrivait que la réunion aura lieu au Kursaal et il ajoutait que « visiblement aucun état d’âme ne sera pris en compte » par la Mairie… On aura vite compris cela...
Lors de notre rencontre :
- Nous avons insisté sur la nécessité que la Mairie nous associe réellement au projet d’urbanisation de notre quartier.
Sommes-nous réellement associés ?
- Nous avons insisté sur la nécessité que la Mairie réponde aux inquiétudes de la population concernant le lieu où pourront être relogées les personnes dont les maisons seront détruites
La fin de l’étude de M GRETHER le permettra-t-elle ?
- Nous avons insisté sur la nécessité que la Mairie démente officiellement le prix de 3.81 €/m et annonce enfin une fourchette de prix pour les terrains qui seront constructibles.
La Mairie tiendra-t-elle ce qu'elle avait pourtant annoncé officiellement dans BVV en janvier 2008 ? *
Ce sont nos questions pour demander des précisions aux généralités et aux phrases au conditionnel qui ont provoquées le courroux de l’adjoint à l’urbanisme…
Qu’avons-nous le droit de demander ?
M LOYAT nous a dit tout de même dit que la Mairie avait entendu les préoccupations exprimées par les maraîchers-horticulteurs et n’envisageait plus un déplacement de tous les horticulteurs. M GRETHER évoquera cette question en sept-oct.
Nous avons remis un questionnaire ; les 13 questions que nous avions données à Jean Louis FOUSSERET juste avant les élections.
(La concertation, une cadence d’une réunion par mois, travailler ensemble sur des avant-projets, des plans, les zones réservées pour les maraîchers, une densité raisonnable d’habitations afin de préserver le cadre de vie des habitants, limiter les destructions de maisons, indemnisation du terrain au prix du marché, possibilité pour les habitants de négocier directement avec des promoteurs, que le coût des aménagements des voiries principales et du TCSP ne soit pas imputé aux propriétaires des terrains des Vaîtes et demande à la Mairie de prévoir une surveillance du futur quartier par des moyens fiables, efficaces et dissuasifs. Et enfin demande de rattachement de notre quartier aux Chaprais et pas à Palente-Orchamps-Combe Sarragosse.)
Nous rappelons les 3 objectifs de l’association :
- nous sommes favorables à l’urbanisation de notre quartier.
- Mais en préservant le cadre de vie (jardins, horticulteurs, espaces verts et boisés, la faune (sauvage), des futures constructions dans un style bisontin ou franc-comtois) qui sont les points forts du quartier des Vaîtes. Cela veut dire, ne pas répéter les erreurs du passé. (l’urbanisme n’est pas une science exacte, ce n’est que 20 ans après qu’on se rend compte des erreurs).
- Et nous demandons que les terrains qui devront nécessairement être utilisés soient indemnisés à un juste prix. Pas 3.81€/m2 comme annoncé en 2005, pas non plus 30€/m2. L’injustice ne fait pas recette, il y a un prix de marché pour des terrains constructibles ; qu’on le respecte. Les propriétaires sont d’ailleurs souvent des maraîchers en retraite avec 900 €/m pour le couple. Ce terrain est leur seul patrimoine.
Alors qu’elle conclusion à tout cela ?
N’est pas toujours piètre rédacteur celui qui revient à son introduction… en l'espèce, il fait simplement la preuve que la situation exposée n’apporte pas de solution et doit être améliorée.
Comment ?
Nous demandons à la Mairie que l’on se rencontre plus fréquemment pour que des rapports de confiance se nouent enfin. La Mairie a la chance d’avoir en face d’elle une association favorable à l’urbanisation du quartier, ne l’oublions pas.
L’urbanisme, matière rébarbative pour les citoyens n’a pas l’habitude d’être partagée démocratiquement. Nous n’entendons pas enlever le pouvoir de décision aux Elus, simplement leur apporter des idées… continuer à les éclairer sur l’histoire, l’essence et la valeur de notre quartier pour qu’il reste un beau quartier !
* BVV de janvier, page 22 http://www.besancon.fr/gallery_files/site_1/346/348/359/363/bvv_janvier_2008.pdf . Le travail de M GRETHER, en cas d'approbation par les élus municipaux, débouchera au second semestre 2008 sur un schéma d'aménagement soumis à enquête publique et sur une modification du PLU (plan local d'urbanisme). On connaîtra alors plus précisément le projet (composition urbaine, programme de logements, espace et équipements publics...) et en particulier, le prix d'achat des terrains et la densité.