Réunion publique 27 oct. 2008
document non contractuel présenté par la mairie
- "Ce n'est pas un prix qu'on vous demande ! c'est d'être respectés en tant qu'individus" s'exclamait un ancien maraîcher !
- "L'association a insufflé un esprit de respect et d'humanisme à la Mairie et aux adjoints" déclamait un habitant du quartier
- "Vous avez parlé d'écologie, panneaux solaires... mais les vrais écologistes ce sont les horticulteurs, les jardiniers qui habitent le quartier ! Il faut les écouter" affirmait avec force un infirmier exerçant à proximité du quartier.
Quand on donne la parole à la population, elle renvoie parfois un difficile reflet !
Pourtant ces propos ne sont pas l'unique reflet de cette réunion.
D'un côté de la scène les politiques, Jean Louis FOUSSERET, Michel LOYAT, Eric ALAUZET et Nicole WEINMAN ; de l'autre les techniciens François GRETHER, l'architecte, Alain BOURNAREL, l'écologiste et Francis CREWS, l'architecte paysagiste.
Aux commandes, JLF qui introduit brièvement la soirée :"vous pourriez me dire : vous avez attendu longtemps pour faire cette réunion ! [depuis la dernière réunion du 10 oct. 2007] Mais vous avez remarqué qu'entre les deux, il y a eu les élections municipales..."
"La fin du projet des Vaîtes ! Ce sera dans une quinzaine d'années ! Les réalisations s'étaleront sur 5-10-15 ans".
Pragmatique, il annonce "avec la crise économique, il est possible que cela ralentisse".
Ambitieux, il s'exclame : "le quartier des Vaîtes sera un quartier exemplaire et qui participe à la reconnaissance de Besançon au niveau national !"
François GRETHER a ensuite exposé le travail qu'il a conduit. Il a su présenter de nombreux plans et les commenter en tenant en haleine l'assemblée d'environ 200 personnes.
Il passe rapidement sur 10 grands principes écologiques définissant sa vision d'un éco-quartier.
Il montre qu'il prévoit de faire la part belle à la nature, à la verdure ; seuls 14ha sur les 39ha du secteur seront recouverts par les logements de l'éco-quartier.
"Combien ?" demande Eric DACLIN à JLF : "on peut donner une fourchette entre 1500 et 2000 logements".
Ne nous en cachons pas, cela fait une densité forte sur les 14ha.
A l'attention de Christophe DOLLET qui écrit dans l'Est Républicain d'aujourd'hui que cette forte densité est passée comme une lettre à la poste, nous répondons que nous ne sommes pas encore proches du gatisme. La mairie connait notre point de vue à ce sujet, est-il encore besoin ? Est-il vraiment productif de chercher un affrontement sur ce sujet dont nous avons déjà débattu ? Nous avons préféré que le débat soit ouvert sur d'autres sujets.
"Vous faites beaucoup allusion à Fribourg, j'espère que vous ne prendrez pas modèle sur les formes de son urbanisme !" insiste Guy MOUROT. JLF lui répond : "Modèle... pourquoi ? Non... Ce qui s'est fait à Fribourg est intéressant au niveau de l'énergie ; pas forcément au niveau de l'architecture !".
Il est vrai que Guy MOUROT va apporter une contribution intéressante de notre association : il est allé voir ce qui a été réalisé au Plessis Robinson. Cette ville a obtenu un prix européen d'architecture pour la diversité de ses formes harmonieuses d'urbanisme. Nous publierons prochainement des photos illustrant ce propos.
documents non contractuels présentés par la mairie
François GRETHER a montré des illustrations de ce que pourraient être certains ilots du quartiers.
Etude montrant l'orientation des bâtiments par rapport aux sens de circulation des vents dominants, ombres portées par les immeubles, vue de haut, vue de travers... Des détails qui illustrent le travail de fond réalisé par l'architecte.
Un coeur de quartier situé près de la rue Schweitzer, une maison de retraite, "une école si cela est nécessaire", précise JLF.
Oui M FOUSSERET, c'est nécessaire rapidement ! La vieille école "Vaîtes sud" ne pourra accueillir les enfants des 1500 à 2000 foyers. Qui plus est, le bâtiment préfabriqué des maternelles a plus de 38 ans (un record pour un préfa...). Il est à la limite d'être insalubre et les odeurs d'humidité ne sont pas acceptables.
"0,8 à 1 place de parking (par appart) sous les immeubles et le reste de parkings en silos de 1-2-3-4 étages, qui peuvent être végétalisés" annonce JLF.
"le stationnement des personnes est remonté aux Chaprais, il ne faudrait pas que demain le stationnement de ceux qui se rendent au centre ville, remonte aux Vaîtes" avertit un jeune père habitant à proximité du quartier.
A l'annonce d'un déplacement des maraîchers, Chantal JOBARD (productrice des plus beaux chrysanthèmes de Besançon avec Patrick BOICHARD !) tempête. "Non, ce n'est pas possible, l'orientation du soleil n'est pas favorable sur ces terrains !"
François GRETHER argumente et voyant qu'il ne pourra convaincre ce soir, il propose de rencontrer les maraîchers. Proposition appuyée par JLF.
"Vous avez une question sur le bout des lèvres M MOUROT. Je sens que vous avez envie de me demander quel sera le prix [proposé pour les terrains des Vaîtes] !" s'exclame JLF. "Je ne peux pas vous le dire aujourd'hui. Il faudra faire une ZAC. Il faudra faire un bilan de ZAC et après on pourra vous dire combien ça vaut". (ZAC = zone d'aménagement concerté)
Guy MOUROT et Eric DACLIN ont tous deux reconnu la qualité du travail de l'équipe GRETHER... "et du personnel municipal de la Ville" s'empresse d'ajouter JLF.
Les 2 dirigeants associatifs ont exprimé un point de vue personnel, Guy MOUROT insista sur la nécessité de consulter leur base pour recueillir le ressenti de la population du quartier.
François GRETHER conclut : "nous aurons réussi quand les habitants du quartier se seront appropriés et auront fait leur, le projet d'urbanisation des Vaîtes". Eric DACLIN lui répond aussitôt : "banco, mais associez-nous réellement, ne vous contentez pas seulement de nous présenter, écoutez la population. Nous savons bien qu'au final le choix appartiendra aux Elus". (RDV fut d'ailleurs pris dès la fin de la réunion).
Tout n'est pas règlé par cette présentation des grandes orientations d'aménagement du quartier. Outre les points que nous avons évoqués, l'attente est très forte vis à vis de la mairie de l'annonce d'une fourchette de prix qui démente le catastrophique 3,81€/m2.
Il reste également à définir la densité de logements dans l'éco-quartier. Nous renouvelons notre mise en garde : "attention à ne pas trop concentrer, pas trop serrer les logements !".
Il reste aussi à définir les formes architecturales voulues pour les constructions, uniformité ou diversité. Hauteur, couleurs et intégration dans le paysage.
L'association a des idées et elle espère pouvoir être entendue.
document non contractuel présenté par la mairie
Jean Philippe ALLENBACH a posé la 1ère question et la dernière. En contestant les prévisions de croissance démographiques que la Mairie a inscrit dans le PLU (plan local d'urbanisme). "Dès lors que la croissance de la population sera plus faible, pourquoi persister à construire autant de logements".
Le Maire n'apprécie pas vraiment les propos du trublion du paysage politique bisontin...C'est le moins qu'on puisse dire...