Les balades de France 3 aux Vaites.
Plusieurs personnes du quartiers, très vigilantes, nous ont alerté à propos du journal régional de France 3 qui est passé dimanche 5 avril.
France 3 relatait le projet d’un groupe constitué en association « habiter autrement à besançon ».
Les habitants du quartier ont été surpris de découvrir par la télévision qu'un groupe d'écologistes s'intéressait à leur quartier et à leur terrain pour y construire un habitat collectif coopératif, selon l'un des intervenants, ou un habitat collectif comprenant des structures communes, telle une buanderie en commun.
Nous nous interrogeons sur les raisons pour lesquelles France 3 relate une randonnée et les projets d’une telle association. Nous sommes allés plus loin pour voir qui est ce groupe.
cliquez sur le lien pour visualiser la vidéo :
http://jt.france3.fr/regions/popup.php?id=c25a_1920&video_number=1
http://www.habicoop.fr/IMG/pdf/habiter_autreSnt_a_Besancon-2.pdf
http://www.habicoop.fr/IMG/pdf/CR_05.05.08_HAB.pdf
Certaines idées sont très intéressantes, notamment en ce qui concerne la mixité intérgénérationnelle.
Ce qui nous chiffone c'est l'impression que nous pouvons avoir que ce groupe semble très fortement inspiré par l'exemple écolo-coopératif du quartier Vauban à Freiburg en Brisgau.
Nous avons déjà déploré la tristesse des alignements cubiques qui se mèlent à un sympatique bazar dans ce quartier. Nous avons déjà dit à la mairie et notre maire l'a reconnu, il y a beaucoup mieux comme exemple et ce qui se pratique avec l'esprit germanique ne peut pas en totalité être transposé en France.
Une forme de partage au sein d'un ensemble immobilier nous semble intéressante, mais nous ne sommes pas emballés par le partage de la buanderie, la première réaction des habitants du quartier était "vous vous imaginez...laver vos sous-vêtements avec vos voisins... ?"
Chacun son truc...
Pour le reste, nos relations avec les urbanistes de la mairie nous ont appris à nous méfier de termes fumeux comme "un projet qui doit concilier qualité de la vie et mixité sous toutes ses formes", "
Entre les grandes idées et les réalisations... il y a les villes nouvelles et les ZUP... N'est-ce pas ?
Plus surprenant, le commentaire de France 3 selon lequel le quartier de palente se serait développé en partie selon le principe des coopératives d'habitat. Cela revient à semer une confusion entre les sociétés coopératives d'HLM qui pratiquaient la location-attribution ou la location coopérative et qui se sont transformées, notamment, en SA d'HLM... Une confusion entre ce grand mouvement HLM et le mouvement coopératif que constitue un groupe de 20 ou 30 familles qui entendent vivre ensemble dans ce qui ressemble plus à une forme de communauté.
http://www.habiter-autrement.org/14.juridique/contributions-14/Cooperative-habitation-en-France.pdf
Tout aussi surprenante la démarche de France 3 complaisante vis à vis du projet d'habitat original de cette communauté. Un peu de lecture de leurs publications aurait permis de se rendre compte des difficultés de réaliser de tels projets. Eux-mêmes s'en rendent compte.
De plus, interviewer ce groupe dans notre quartier, c'est laisser penser qu'il s'agissait d'habitants du quartier. Non aucun habitant de notre quartier n'a été interviewé.
Cette démarche journalistique de ne pas prendre l'avis des locaux nous surprend de la part de France 3.
Tout comme ce groupe qui se promène effectivement régulièrement dans le quartier, ne recherche pas et n'a pas de contacts avec la population.
Pourtant, les habitants des Vaîtes ne sont pas hostiles aux contacts, la preuve même les entreprises de forage, de démolition ou de photographie aérienne, et le cabinet d'archi Grether ont été bien reçus dans le quartier.
Si les habitants de Besançon, ont parfaitement le droit d'avoir envie de s'installer aux Vaîtes, il y a une forme d'indécence à venir convoiter le terrain d'autrui aujourd'hui, alors que les derniers écrits de la mairie restent l'annonce d'un prix de spoliation pour nos terrains (3.81€/m2 !).
La "scruteuse de sensations" de cette communauté n'a peut être pas perçu cela.