Sur la bonne voie ?
Depuis le 4 nov. 2006, les habitants du quartier des Vaîtes n'avaient pas pu rencontrer les dirigeants de la Mairie. Pire, la Mairie n'avait pas communiqué en notre direction. Il fallait se douter que les esprits commençaient à s'échauffer dans le quartier. les habitants du quartier étaient inquiets. Les sentiments qui prédominaient alternaient de la désolation, de l'abattement à de vives contestations. Jeudi, une délégation composée du Président Guy MOUROT, de Eric DACLIN ainsi que de Pierre CHEVASSU ont pu rencontrer, MM LOYAT, BORNOT, GOVIGNEAU et MILLARD (service urbanisme). Nous avons notamment exposé la situation des habitants du quartier et l'attente des réponses précises aux questions suivantes : quelles maisons seront déconstruites ? Et quel sera le prix d'indemnisation des terrains ? L'équipe municipale nous avait précisé que M GRETHER allait présenter aux habitants le diagnostic de la situation du quartier et qu'à ce stade, nous ne pouvions pas avoir les réponses à nos questions. Nous avons alors suggéré que la Mairie présente un calendrier indicatif afin de calmer la population.
Samedi 24 mars, M le Maire, en fin politique, a parfaitement compris et exprimé ce que ressentent les habitants du quartier et ce qu'il fallait dire. Après la présentation du diagnostic par M GRETHER, et après une question de Guy MOUROT, M le Maire, a même demandé (encore mieux que l'association aurait pu le faire) à M GRETHER, s'il pouvait être plus précis sur les maisons qui seront "déconstruites". M GRETHER s'est engagé à faire une approche accélérée, en 15 jours, pour identifier les quelques maisons qui pourraient poser problème. Ensuite, M LOYAT prendra contact avec les personnes concernées.
Indéniablement, la Mairie et M FOUSSERET, en premier lieu, ont fait un gros effort que chacun a pu apprécier. M le Maire a poursuivi avec des propos rassurants : "les maisons qui risquent d'être détruites se comptent sur les doigts d'une main : 2...3...4...5...".
M le Maire a ajouté que quand on connaîtra les maisons qui devront être détruites, les habitants pourront continuer à rester sur place jusqu'à ce que les travaux le permettent.
Pour rassurer encore, M le Maire a insisté pour avoir une maquette du projet. Notre Président a demandé qu'on ne mette pas de colle sous les maquettes de immeubles...afin de pouvoir les déplacer ou en enlever (!).
Second point qui nous a séduit, la qualité de la présentation du diagnostic du quartier par M GRETHER. Après un rappel historique, il a évoqué la dimension particulière du quartier, proche de la ville et proche de la nature. M GRETHER a bien mesuré la particularité que constituent les espaces cultivés dans le quartier, qu'il s'agisse des maraichers, horticulteurs, jardins familiaux et jardins potager. Les jardins soudent la population du quartier. Ce sont des lieux de convivialité et d'échanges (les jardiniers se parlent et ont à coeur de donner à leurs voisins des plants de végétaux).
M GRETHER a conscience que notre quartier est un poumon vert, un lieu de promenade pour les habitants des quartiers alentours. Il souhaite d'ailleurs aménager le bois de la colline des Vaîtes ou de Brûlefoin en ce sens.
Après une analyse organisée autour de différents items : aspects environnementaux, topographie, le contraste entre le quartier et les immeubles de tailles différentes à proximité, les espaces publics, la circulation, la densité de population, les équipements publics, M GRETHER a évoqué l'idée de réaliser un équipement pouvant être utile pour cette partie de la ville. M GRETHER s'interroge sur le type d'équipement pouvant jouer un rôle symbolique fort pour ce quartier vis à vis de la ville. Après la réunion, nous avons échangé avec lui. Certes, comme beaucoup de personnes attachées à la terre que nous cultivons, nous sommes conscients de ne pas avoir beaucoup d'imagination, mais il nous semble (comme M GRETHER l'a d'ailleurs constaté) que ce qui définit le quartier c'est le fait d'être un poumon vert pour les autres quartiers. Alors pourquoi ne pas aménager aux Vaîtes de nombreux et vastes espaces de ballade dans des espaces verts, en traversant des espaces de jardins familiaux, des espaces naturels (prairies sèches, bois). Un peu comme le long du Doubs près de la gare d'eau, on peut passer le long de jardins familiaux. Un peu comme à Velotte où de nombreux bisontins se promènent le dimanche, avec des espaces cyclables ou pour les rollers.
En écoutant, M GRETHER, certains se sont mis à rêver d'un beau quartier. Cela ne nous était pas arrivé depuis 18 mois ! M GRETHER a précisé qu'après l'été, il pourra présenter ses propositions, plusieurs scénarii. Les choix seront ensuite faits par l'équipe municipale.
Ce rêve et l'empathie dont a fait preuve, M le Maire a même éclipsé les réactions du public face aux propos de M FOUSSERET concernant les prix d'indemnisation des terrains. Guy MOUROT a expliqué : "nous souhaiterions maintenant être fixés au plus tôt", sollicitant une réponse avant les élections afin de savoir "comment nous allons voter...". M le Maire a répondu : "c'est un projet à long terme. Vous ne me mettrez pas la pression avec les échéances électorales". Et ajoutant ensuite "permettez moi de vous dire qu'entre 3.81€ et 150€ ; 150€ c'est le prix d'un terrain viabilisé !".
Une réunion rondement menée ! Que de chemin parcouru depuis 18 mois !
M le Maire a su exprimer les mots qui ont calmé les esprits échauffés , l'Architecte nous a présenté un diagnostic intéressant...
Pour la première fois, nous commençons à penser que nous sommes sur la bonne voie !
Il va de soit que nous restons vigilants ! Les promesses tenues oralement aujourd'hui devront être écrites et surtout tenues après... les élections.